Paru en 2023 | |
LES BOUTIERES EN HISTOIRE N°16
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COLLECTIF192 pages - 70 illustrations - Format : 165X240 - 23.00 € |
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Pour la seizième année consécutive, le Comité d’histoire des Boutières confirme sa vocation : faire connaître aux « gens d’ici » leur histoire avec des thèmes variés, inédits, vécus par les « Bouteïrous » au cours des siècles. La présente édition publie cette année les communications présentées par des auteurs du Comité d’histoire des Boutières: Albert Roche évoque les colporteurs qui ont joué un important rôle social dans les Boutières au cours du XIXe siècle. Alain Amsellem a étudié la Seconde République (1848-1852) ou la République trahie. Roger Dugua achève son étude sur les réfugiés juifs dans les Boutières pendant la Seconde Guerre mondiale, avec de nouveaux témoignages recueillis dans les communes de Saint-Sauveur-de-Montagut, Lamastre, Le Cheylard. Georges Vignal rappelle l’implantation des seigneurs de Roche-en-Régnier en Ardèche dès le XIe siècle où ils possédaient d’importants domaines dans les Boutières. Christophe Étiévant aborde cette année la modernisation du réseau de la compagnie des CFD avec l’arrivée des automotrices De Dion-Bouton et Billard qui circulèrent sur les différentes lignes du réseau du Vivarais-Lozère jusqu’à sa fermeture en 1968. Jacques Nury revient sur la fondation de la chartreuse de Bonnefoy et son expansion dans la région de Saint-Martial. Jean-Marc Gardès évoque le retentissant procès tenu devant la Cour d’assises de Privas où en 1845, plusieurs prêtres sont accusés de détournement d’une mineure protestante convertie au catholicisme. Une nouvelle page d’histoire de cette région de l’Ardèche. |
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N°ISBN : 9782911584817 | L'édition luxe n'est plus disponible
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-EXTRAIT- |
La rouennerie est l’une des plus importantes spécialités du colportage. Le
colporteur vend des tissus nécessaires, en particulier la toile en coton dans
laquelle les clientes confectionnent leurs vêtements. Le colporteur propose un large éventail de tissus : du drap pour faire une veste, de la doublure et du molleton pour faire un jupon, de la toile pour faire une chemise, du coutil bleu rayé et de la cretonne bleue pour un pantalon. La cliente veut-elle des étoffes communes ? On lui montre des pièces de coton broché ou quadrillé. Cela ne convient-il pas ? Voici des toiles d’Orange, des toiles écrues, du molleton, de la sergette, de la calmande, de la guinguette, du drap de Silésie. Veut-elle des bas ? On tire de la balle d’osier des bas de femmes, bas cadets, bas d’enfants, bas de Chaumont, bas de côte, bas d’estame, bas noirs, bas de Picardie, bas de fil. La cliente est-elle frileuse ou coquette ? On lui propose des gants, des mitaines de laine, de coton et de peau, voilà aussi de la gaze et du linon, des cravates de soie, de la mousseline mouchetée. Dans son assortiment on trouve aussi des bonnets, des gants, des boutons... Ces accessoires mettent un peu d’originalité pour les cérémonies, le dimanche ou les jours de fêtes. Le colporteur pénètre dans les villages les plus reculés, dans les hameaux, dans les fermes isolées des Boutières. Il épargne au laboureur la peine d’aller à la ville distante de plusieurs dizaines de kilomètres. Il va, dit-on, porter le luxe au sein de la rusticité. En effet, dans les campagnes, le paysan ne se soucie guère de la mode. Les vêtements sont adaptés à la saison, de toile et de drap pour l’été, tissus chauds pour l’hiver, peu salissants, solides, simples, pratiques, parfois austères. Lorsque le colporteur ouvre ses ballots, on y trouve toutes les étoffes dont on se sert d’ordinaire pour les vêtements de paysans : le molleton commun rayé de blanc et de bleu, des coupons de drap bleu de Romorantin et de drap de couleur vineuse le bouracan et le bougran brun. Avec toute cette diversité de tissus, le colportage permet les influences d’une mode extérieure, celle des villes et d’autres catégories sociales. |
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