Cet ouvrage, rédigé et illustré par Gérard Prat et Alain Martinot, nous invite a découvrir Aubenas, du début du XX°siècle à nos jours.
     Ensemble parcourons Aubenas d'hier et d'aujourd'hui…
     Qui se souvient des enfants dévalant sur une carriole la Grand’Rue et le faubourg de Vernon, de la Civette où l’on pouvait acheter des pierres à briquet, des Marrons glacés d’Aubenas, du chausseur Aurange, des foires du 17 mai et des marchés ?
     Qui se rappelle les débuts des entreprises Ginhoux et Mazet, de la banque Marze, les entrepôts Aymard-Maurin, la première usine Tourette, les ateliers Bonnet-Dumas, la halle couverte et les fontaines publiques ?
     Le tramway, l’arrivée des premières automobiles, la grande crue de 1890 et les oliviers décimés par le froid en 1956…
     Le regard à la fois curieux et tendre, parfois inattendu, que les auteurs portent sur leur ville fait renaître pour nous tout un pan de la vie d’Aubenas et de ses habitants.

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     Au début du siècle, le commerce était partout à Aubenas. Dans le centre ancien, c'est-à-dire dans la partie de la ville située à l'intérieur des anciens remparts, les rues et les places abritaient tous les commerces de proximité et tous les ateliers d'artisans :
      Boulangers, coiffeurs, épiciers, cordonniers, marchands de légumes, plombiers, mercières, menuisiers, serruriers. On trouvait même des boutiques entre les contreforts de l’église sur le faubourg et une femme, “ la Rougette ”, vendait des légumes contre la façade de l’église !
     Sur les "faubourgs", comme on désignait alors les boulevards, on trouvait les grands magasins, les galeries, les brasseries, les banques, les cinémas, les marchands de meubles, les hôtels.
     Sur les avenues, on trouvait les garages, avec leur salle d'exposition pour les voitures à vendre et leur atelier de mécanique. Les stations-service, les carrossiers, les électriciens auto et les marchands de pneus.
     La plupart du temps, ces magasins ou ces ateliers appartenaient à des dynasties de commerçants. Ainsi, c'est un d'Abrigeon qui nous guide dans cette visite.
     Dans la plaine, travaillaient les maraîchers, les éleveurs, les agriculteurs qui produisaient les légumes, les laitages et les fruits consommés à Aubenas. Les échanges se faisaient le samedi sur le marché.
     Trois fois par an, les "faubourgs" étaient occupés par les forains. Deux foires, celle des cochons en janvier et celle des poulains en novembre, plus le "retour de foire" fin janvier...