Detail du livre : VALS-LES-BAINS, AU FIL DU TEMPS
Epuisé Paru en 2008

VALS-LES-BAINS, AU FIL DU TEMPS

Gérard et Jacques Mourier

224 pages - 160 illustrations - Format : 210X297 - 29.00 €

 
Couverture du livre : VALS-LES-BAINS, AU FIL DU TEMPS
     Vals-les-Bains aurait pu s’appeler Vals-les-Eaux. Dans cette petite cité entre Ardèche et Volane, l’eau sert aussi bien à l’arrosage des jardins qu’à faire tourner, d’abord des moulins et plus tard, des moulinages. Au XVIIe siècle, ont a découvert les vertus bienfaisantes de cette eau : ainsi sont nées les Eaux Minérales.
     Gérard et Jacques Mourier, valsois depuis des générations, ont choisi le thème de l’eau pour nous faire découvrir en trois étapes cette station balnéaire où l’industrie de la soie a cédé la place au thermalisme.
     - La première partie de l’ouvrage présente les particularités du site : les ponts, les canaux, les parcs.
     - Dans la deuxième partie, les auteurs proposent une visite de la ville qui s’est développée sur les bords de la Volane. Chaque rue, chaque place, chaque maison est une page de l’histoire et nous parle de ses habitants.
     - La troisième partie, retrace l’évolution économique et sociale de Vals. Les dernières décennies du XIXe siècle et les premières du XXe siècle l’ont dotée d’un riche patrimoine industriel.
     Qui se souvient des crues ravageuses de la Volane, de l’usine La Viscose, l’une des premières au monde de soie artificielle et de son fondateur Auguste Delubac, du pont « Eiffel », des soirées mondaines au Casino et des festivités dans son parc, de l’usine Gouy, de l’Hôtel de Paris, de Firmin Galimard et d’Auguste Clément ?
     Le regard que les auteurs portent sur leur ville fait renaître pour nous, tout un pan de la vie de Vals-les-Bains et de ses habitants.
N°ISBN : 9782911584268
Disponible en luxe : 75.00 €

-EXTRAIT-
 

     Vals qui veut dire vallée (par opposition à Aubenas qui désigne un lieu en hauteur) n’a pas toujours été une ville au bord de l’eau. Loin s’en faut. A l’origine bâtie sur le flanc Sud de la montagne Sainte-Marguerite : un puy, elle conserva longtemps cette situation, pour se déplacer ensuite sur le terroir de Chanaleilles, un lieu élevé entre Volane et Voltour, s’entourant au Moyen-Age, pour des raisons stratégiques et de sécurité, comme toutes les cités médiévales, d’un mur d’enceine.
     Tout autour de Vals, outre Sainte-Marguerite et ses dix-sept hameaux et mas, de nombreux hameaux se sont eux aussi élevés sur des hauteurs : Les Fabres, Montgrand, Les Tesseaux, Longeserre, Le Vassalent, les Echandols... Ce sont des terroirs pauvres où l’eau est relativement rare. Avant la plantation des mûriers et l’éducation des vers à soie, hormis la culture vivrière, un peu de vigne, un peu d’élevage et un vague artisanat, on se demande comment vivaient leurs habitants. Toutefois, un terroir pauvre n’est pas nécessairement un terroir inhospitalier. Après la chute de Rome, c’est peut-être la crainte des invasions qui incita nos ancêtres à s’y cacher plutôt qu’à y exercer des activités rentables. Ces hameaux comparables à des postes de guet étaient reliés par un dense réseau de chemins et de sentiers semblable à une gigantesque toile d’araignée dont la Chaudière aurait été le moyen.
     Il est vraisemblable que les Valsois, tenanciers de sols ingrats, à fortes pentes, aient pensé, très tôt, à tirer parti de l’énergie hydraulique pour actionner des moulins à farine ou à fouler le cuir et le drap, comme en témoigne le quartier du Batedou. C’est ainsi que la cité glissa insensiblement vers la vallée de la Volane.
     Ainsi la ville s’est-elle constituée de part et d’autre de la Volane depuis le pont de Vals jusqu’au pont de Bridou. Toutefois, chacune des rives est bien différenciée. La rive droite était surtout constituée de maisons d’habitation et de commerces parce que c’était le noyau de la cité à cause de la présence des moulinages : Mas Saint-Jean, Mas du Serre, Usine Gouy, Prades amont, Prades aval, Mouline, Delubac. La rive gauche, quant à elle, à l’origine simple sentier reliant les différentes sources qui, par la suite, s’est appelé le Chemin des Eaux Minérales, présente cette particularité d’être plutôt le côté industriel de Vals lié à la commercialisation des eaux minérales : La Gauloise, Farincourt, Les Perles, Saint-Jean, Béatrix, Favorite, Hélène, et comportant dans sa partie inférieure les établissements de bains. L’habitat sur cette rive s’est ensuite constitué sur la colline, qui s’est urbanisée à partir de la deuxième moitié du 20e siècle...

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