Detail du livre : LE CHEYLARD D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
Epuisé Paru en 2009

LE CHEYLARD D'HIER ET D'AUJOURD'HUI

Roger Dugua

144 pages - 120 illustrations - Format : 165x240 - 24.30 €

 
Couverture du livre : LE CHEYLARD D'HIER ET D'AUJOURD'HUI
Cet ouvrage, rédigé et illustré par Roger Dugua, nous emmène au travers d'une sélection de cartes postales rares et pittoresques, du début du XX°siècle à nos jours.
Ensemble parcourons Le Cheylard d'hier et d'aujourd'hui…
Qui se souvient des fêtes de la commune libre de la basse ville et d’Eusèbe Victoriou, des lavoirs publics, de la halle couverte et de la foire de la Saint-André, des concours de longue place Saléon-Terras, du magasin « à la Renommée » de Camille Salques, où du magasin de chaussures tenu par Me Bourg et du maréchal-ferrand ?
Qui se rappelle les débuts des tanneries : Massu-Héritier et les corroieries de la Dorne,des moulinages : Lafont à la Sablière, Auguste Chomarat à Champel et la mégisserie Léorat,la confection Jean Maza ou le premier atelier Legros à Saunier et la serrurerie de René Perrier rue du temple ?
Qui se souvient de la construction des ponts de la guinguette et de la gare, de l’arrivée du premier train, des fanfares et harmonie, de la grande crue de 1935 et des camps de réfugiés durant la dernière guerre mondiale…
Le regard à la fois curieux et tendre, parfois inattendu, que l’auteur porte sur sa ville, riche en histoire, fait renaître pour nous tout un pan de la vie du Cheylard et de ses habitants et nous incitent à regarder de tous nos yeux le nouveau Cheylard qui se prépare et déjà s’avance.
Un livre fort d’évocations, un livre passionnant où humour et sensibilité se mêlent et nous invitent page après page au voyage.
N°ISBN : 9782911584299
L'édition luxe n'est plus disponible

-EXTRAIT-
 
     Nous avons vu comment l’industrie textile est arrivée au Cheylard avec M. Chambon. Le quartier de Chabannes a vu l’implantation d’une usine de foulards, manufactures de draps et papiers peints dès le milieu du XIXe siècle. Après la déconfiture des Ets Chambon, l’usine de Chabannes fut reprise par la maison Durand, de Lyon, à laquelle a succédé la maison Léorat en 1898.
     Le grand Chabannes a connu un autre fabricant de soieries avec la maison Morin, originaire de la Drôme, qui acheta sans doute aux Durand le moulinage repris par la maison Chavant – Chaize. Nous avons peu de renseignements sur cette société qui exploitait au lendemain de la première guerre mondiale un important moulinage de crêpe, fabrication directe sur tubes travaillant pour d’importantes maisons de Lyon.
     Soucieuse de supprimer les intermédiaires, les soieries Chavant-Chaize créent au Cheylard un atelier de teinture et apprêt. Cette maison exportait le tissu écru et teint, importait pour sa fabrication les meilleures sois grèges pour tissage. La direction se trouvait à Lyon rue de la république où en 1925, elle installa plusieurs magasins susceptibles de présenter à sa clientèle les productions cheylaroises.
     Chabannes est aussi le lieu d’implantation entre les deux guerres du groupe Chomarat. Auguste Chomarat est né à Jonzieux (Loire) en 1873. Son père est moulinier dans cette région limitrophe de la Haute-Loire. En 1897, Auguste Chomarat décide de créer un moulinage au Cheylard. Il loue un bâtiment au quartier de Champel, moulinage qui sera repris par la suite par M. Dejoux.
     Les eaux de la Dorne conviennent parfaitement à cette activité industrielle. Quatre des enfants d’Auguste Chomarat vont développer considérablement l’industrie textile dans les Boutières : Marius né en 1900, sur le secteur de Mariac, Jean né en 1905 et Joseph né en 1905 au Cheylard, Auguste né en 1911 sur Saint-Martin-de-Valamas.
     En 1927, construction à Chabannes d’un premier bâtiment à usage de tissage. L’entreprise Chomarat s’oriente par la suite vers la teinture à façon. Le moulinage de Mariac, incendié en 1943, est reconstruit. A partir des années 50 se développent sur ce site de nouvelles activités comme la fibre de verre. Au Cheylard, ce sont les textiles enduits de plastique, de teinture de tissus pour automobile. L’usine de Chabannes est considérablement agrandie en 1962-1963.
Le groupe Chomarat reprend également l’activité de la confection (ancienne usine Jean Maza) au quartier de Champel.
     Pour accroître son développement dans le bassin du Cheylard, le groupe Chomarat consent de lourds investissements tant en matériels qu’en bâtiments. Chemin des teinturiers, entre l’usine dite de Chabannes et l’usine Léorat, le groupe construit une filature en 1966. Elle sera rasée 30 ans plus tard dans le cadre d’un nouvel agrandissement entre le chemin de Chabannes (qui sera déclassé) et l’usine Léorat (1996).
Sur le site d’Aurives, le groupe dispose de terrains qui lui permettent la construction d’un tissage en 1972, suivie d’un nouvel agrandissement en 1996.
     Un siècle après l’arrivée d’Auguste Chomarat dans les Boutières, ces petits enfants poursuivent cette grande aventure industrielle, employant quelques 700 salariés dans le bassin du Cheylard et portant les couleurs de notre localité à travers les continents.

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