Detail du livre : LES PROTESTANTS ENTRE EXIL ET ESPOIR
Epuisé Paru en 2010

LES PROTESTANTS ENTRE EXIL ET ESPOIR
DU VIVARAIS HUGUENOT A GENEVE

PIERRE COULET

144 pages - 35 illustrations - Format : 165X240 - 22.00 €

 
Couverture du livre : LES PROTESTANTS ENTRE EXIL ET ESPOIR
     L’auteur, Pierre Coulet, au travers de documents souvent peu connus, nous emmène sur les traces de ces femmes et de ces hommes d’hier, qui ont choisi l’exil plutôt que d’abjurer.      
Comment ces « clandestins » organisent-ils leur départ ?      
Quels sont les risques encourus ?      
Quels sont les itinéraires qu’ils empruntent ?      
Qui les guide ?      
De quelle aide bénéficient-ils à l’arrivée ?      
Autant de points qui méritaient d’être abordés.      
L’auteur, sous un angle original, présente plus largement à travers la vie d’un certain nombre de personnages, une histoire des relations des protestants du Vivarais avec Genève pendant deux siècles.      
À partir de 1560, lorsque les communautés réformées s’organisent, ce sont les pasteurs formés à Genève auprès de Calvin qui vont contribuer à l’installation rapide des Eglises, notamment dans le midi.      
Puis, la période des guerres de religion va faire de cette cité, une destination naturelle pour ceux qui cherchent un refuge sûr, loin des massacres.      
Alors que l’Edit de Nantes a organisé la coexistence des deux religions, sa révocation en 1685 par Louis XIV va pousser les protestants à la clandestinité ou à l’exil.      
Pour ceux qui quittent alors le sud-est de la France, Genève est le plus souvent la première étape d’une longue marche vers les pays du « Refuge ».      
Cette ville deviendra aussi un lieu d’exil temporaire permettant des allers et retours aux protestants menacés. L’organisation de réseaux d’entraide favorisera le financement de la formation des pasteurs du Désert, l’acheminement de livres interdits, l’envoi de secours aux galériens.      
La ville servira également de base arrière à certains camisards qui tenteront de soulever le Vivarais.      
Dans cette région, mais également en Dauphiné et Languedoc, sans la proximité géographique de la « cité de Calvin », le protestantisme aurait-il pu survivre ?      
     
Cet ouvrage de synthèse nous permet de mieux comprendre cette période de l’histoire du Vivarais, dont les traces sont encore perceptibles aujourd’hui.
N°ISBN : 9782911584312
Disponible en luxe : 57.20 €

-EXTRAIT-
 
     
On peut trouver aujourd’hui divers ouvrages traitant de façon détaillée de l’histoire protestante en Vivarais à partir de la Réforme et de ce que l’on nomme le « Refuge huguenot », terme désignant les pays d’accueil des protestants qui décidèrent de quitter la France le plus souvent clandestinement pour rester fidèles à leurs convictions religieuses.      
A côté de ces ouvrages très documentés, fourmillant de détails et s’adressant plutôt à des lecteurs déjà familiers de cette histoire, il y a place, nous semble-t-il, pour un ouvrage accessible au plus grand nombre, présentant de façon synthétique un certain nombre de faits marquants de l’histoire des protestants du Vivarais et du rôle éminent joué par la cité autonome de Genève.      
Pour les protestants français, Genève fut d’abord la ville-phare qui avait adopté la Réforme et accueilli Calvin. Ce fut aussi et surtout pour beaucoup de protestants du Vivarais, la porte d’entrée du « Refuge ». Sans sa proximité géographique, à quelques jours de marche de notre région, par delà le duché de Savoie qui ne faisait pas partie du royaume de France.      
Genève aurait-elle pu servir de base arrière à nombre de protestants réfugiés dans l'attente d'un retour éventuel, notamment après la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 ? Probablement pas dans les proportions que nous connaissons.      
Beaucoup d’exils furent définitifs et souvent les réfugiés essaimèrent ensuite en Europe et au delà. Mais il y eut aussi des exils temporaires, avec des allers-et-retours en Vivarais selon les évènements.      
Au XVIII ème siècle, la formation des pasteurs à Genève puis à Lausanne et leur retour clandestin en France n’ira pas sans drames.      
Indéniablement, les relations avec Genève sont un des éléments qui ont permis aux protestants de survivre.      
La Révolution française de 1789 les rétablira ensuite dans leurs droits.

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