Detail du livre : AU FIL D'UNE VIE, LA SOIE - TOME I
Paru en 2011

AU FIL D'UNE VIE, LA SOIE - TOME I
DU PIEMONT AUX CEVENNES

HELENE MEYNADIER - MOREL

192 pages - 20 illustrations - Format : 165X240 - 24.30 €

 
Couverture du livre : AU FIL D'UNE VIE, LA SOIE - TOME I
Antonella Sardone, âgée de dix ans, et Giovanni son père, traqué comme opposant politique, doivent fuir leur Piémont natal alors qu'un deuil brutal vient de les meurtrir.
À pied, ils franchissent les Alpes d'où le printemps n’a pas encore chassé l’hiver. Sur le dos de leur mule, ils emportent vers le Vivarais quelques maigres trésors de leur vie passée.
Vous les suivrez dans leur périple mouvementé. Vous partagerez leurs tourments, leurs désarrois devant les épreuves qu’ils doivent affronter, leur gratitude pour l’aide qu’on leur offre chemin faisant. Vous sourirez aussi des épisodes cocasses qui jalonnent leur parcours.
Au terme de leur voyage, ils arrivent en Ardèche, dans un village où le châtaigner et le mûrier assurent aux paysans l’essentiel de leur richesse. Grâce à toutes les occupations liées à la soie et à leur pratique de l’occitan, Antonella et son père s’intègrent facilement. Les années passent, les amitiés se tissent, la fillette grandit. Elle apprend à lire et à écrire et, comme la plupart des paysannes de son âge, à dévider les cocons…
Ce roman, qui se déroule dans la première partie du XIX° siècle, porte un regard à la fois tendre et juste sur une époque qui a marqué l’histoire de notre pays.
Tantôt ombre, tantôt lumière, il évoque aussi avec délicatesse la fragilité d’êtres déracinés, leur besoin d’être acceptés et reconnus.
Vous retrouverez Antonella Sardone dans un prochain tome. Un monde nouveau s’ouvre à elle, sa vie de jeune femme s’ébauche…
Que va lui apporter cette période flamboyante de la vie ? Quelles joies ? Quels chagrins ?
N°ISBN : 9782911584367
Disponible en luxe : 57.20 €

-EXTRAIT-
 

     La montagne parut bien haute à Antonella, mais apparemment, ils n'allaient pas être les seuls à la franchir.Une troupe de muletiers arborant fièrement le costume de leur profession s'apprêtait à bâter les mules enrubannées de pompons jaunes et rouges.
     Antonella détaillait leurs vêtements avec minutie : la grande ceinture rouge assortie au long bonnet à pompon qui retombait sur une oreille, la culotte de velours sombre et les longues guêtres de laine blanche qui montaient au-dessus du genoux,la petite veste courte à double boutonnage de cuivre et le chapeau de feutre noir à larges bords, que certains avaient déjà enfoncé sur leur bonnet pour protéger leurs yeux des rayons du soleil.
     Ils avaient vraiment fière allure ! En plus ils étaient gais, les jeunes comme les moins jeunes, et s'interpellaient sans cesse en plaisantant.Ils avaient l'air de fêter quelque chose.
     Cette bonne humeur était communicative.Giovanni s'enhardit à leur demander des précisions sur le parcours. Il fallut un peu d’attention de part et d'autre pour bien se comprendre, mais les informations furent données et bien reçues.
     -Avec une mule bâtée et la petite demoiselle, il va vous falloir bien six heures pour arriver en haut du col ! La montée est raide par moments, il vous faudra coucher en route.
     Antonella fut bien déçue de devoir encore bivouaquer avant d'arriver à destination, mais elle sentait qu'ils touchaient au but. Ils s'avancèrent donc sur la route étroite qui longeait la rivière Ouvèze et grimpait à l'assaut de la montagne, accrochée aux rochers luisants sur leur droite. Le soleil les accompagna tout au long de cette longue ascension et ils durent souvent éponger la sueur de leur front.Bientôt la fraîcheur bienfaisante des hautes prairies les réconforta.
     -Tiens, regarde Nella, tu vois le buisson de joncs dans ce pré ? Y doit bien y avoir une source par là !
     Antonella courut pour voir l'eau sourdre de la terre la première.

IMPRIMER