Detail du livre : LE CASINO-THEÂTRE DE VALS-LES-BAINS
Paru en 2012

LE CASINO-THEÂTRE DE VALS-LES-BAINS
UNE HISTOIRE MOUVEMENTEE

GERARD ET JACQUES MOURIER

134 pages - 70 illustrations - Format : 165 x 240 - 14.50 €
PRIX EN BAISSE - (24,30) 14,50 €
 
Couverture du livre : LE CASINO-THEÂTRE DE VALS-LES-BAINS
Au milieu du XIXe siècle, la récession des moulinages a poussé les industriels de Vals à développer le thermalisme. Mais, pour fidéliser une clientèle généralement aisée, en plus des soins, il était nécessaire de lui offrir outre un hébergement, une restauration de qualité ainsi que des distractions.
C’est pour répondre à ce nouveau besoin que Vals au début du XXe siècle connut des transformations profondes, par la construction d’hôtels et d’un casino-théâtre dont l’autorisation des jeux était conditionnée à l’organisation de spectacles, de concerts et de fêtes... Jeux seuls capables d’équilibrer le coût élevé des représentations artistiques.
La naissance de cette station balnéaire suscita alors bien des polémiques qui se cristallisèrent autour du casino-théâtre. Elles s’apaisèrent dès que celui-ci devint municipal. C’est donc l’histoire peu banale et parfois rocambolesque de cet édifice témoin des années folles et de la fureur de vivre de l’après-guerre qui depuis plus d’un siècle demeure cher au cœur des Valsois.
Les auteurs Gérard et Jacques Mourier, attentifs à notre patrimoine, nous invitent à découvrir cette histoire dont ils ont su restituer à travers ces pages toute la saveur.
N°ISBN : 9782911584411
Disponible en luxe : 57.20 €

-EXTRAIT-
 
     Vals-les-Bains concrétise de façon éclatante l’aphorisme de Pline : « L’eau édifie les villes ». Depuis des temps ancestraux l’économie valsoise procède presque essentiellement de ses eaux : l’eau vive de l’Ardèche et de la Volane et l’eau minérale de ses sources gazeuses. La première grâce à de nombreux biefs actionnait les roues des moulins tandis que la seconde redonnait vigueur aux corps malades et affaiblis.
Les moulins à blé, à huile, à foulon, à papier naquirent les premiers. Enfin, au début du 17e siècle, grâce à la découverte des vertus thérapeutiques des sources Marie et Marquise, les prémices du thermalisme virent le jour.
A partir du XVIIIe siècle, l’industrie de la soie et l’exploitation des sources minérales progressèrent de concert. Au milieu du XIXe siècle, l’apparition d’une maladie des vers à soie entraîna la récession des moulinages. Pour survivre Vals n’avait qu’une solution l’accroissement des activités thermales. Ce nouvel enjeu eut pour conséquences la construction d’hôtels et la création d’un casino-théâtre.
Jusqu’à la fin du XXe siècle, le casino et le théâtre, en fait les jeux et les spectacles, vivaient dans une étroite symbiose. En effet, l’organisation de spectacles, de concerts, de fêtes était la condition sine qua non de l’autorisation des jeux, et les recettes de ces mêmes jeux étaient seules capables de payer ou d’équilibrer le coût très élevé des représentations artistiques. Ceci était encore plus vrai pour Vals, en raison de la juxtaposition des salles de jeux et du théâtre dans le même bâtiment, et de l’exploitation de l’établissement par une Société fermière qui pendant un siècle a assuré, seule, la direction des jeux et l’animation culturelle. Ce n’est que vingt-et-un ans après l’achat du casino par la commune, en 1966, que la gestion de ces deux activités a été dissociée.
S’agissant des manifestations artistiques on peut être surpris de leur densité : quatre-vingt-dix jours de saison avaient pour corollaire quatre-vingt-dix représentations auxquelles s’ajoutaient chaque jour des concerts gratuits et au moins deux fois par semaine des fêtes nocturnes et des bals d’enfants. Jusqu’à la Première Guerre mondiale les automobiles étaient très rares pour ne pas dire inexistantes et malgré les promenades hippomobiles organisées par les voituriers, la plupart des curistes demeuraient sur place. Pour fidéliser cette clientèle généralement aisée, il était nécessaire de lui offrir un hébergement et une restauration de premier choix, ainsi que des distractions de très haute qualité.
Aujourd’hui, les goûts et les moyens ont changé. La voiture rend les vacanciers plus mobiles et plus enclins à rechercher l’extraordinaire ou l’inédit. Les Valsois peuvent donc se réjouir de l’effort entrepris depuis vingt ans pour moderniser et embellir la station, comme en témoignent les travaux récemment réalisés et la rénovation du théâtre. Semblable à l’Oiseau Phénix Vals-les-Bains renaît perpétuellement.

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