Detail du livre : LES BOUTIERES EN HISTOIRE N°15
Paru en 2022

LES BOUTIERES EN HISTOIRE N°15

COLLECTIF

192 pages - 60 illustrations - Format : 165X240 - 23.00 €
PARUTION AVRIL 2022
 
Couverture du livre : LES BOUTIERES EN HISTOIRE N°15
« Boutiérot, garde-toi d’oublier ton histoire »
Avec ce quinzième numéro de la collection « Les Boutières en histoire, le Comité d’études et de recherches historiques des Boutières confirme sa vocation de vous faire découvrir ce territoire de l’Ardèche.
Roger Dugua nous livre une première partie de l’histoire méconnue de l’accueil des réfugiés juifs dans les Boutières pendant la Seconde Guerre mondiale. Jean-Claude Ribeyre nous entraîne dans les mythes, légendes polémiques et autres histoires autour du Gerbier de Jonc. Vrais ou faux ?
Albert Roche retrace l’histoire de ces boutiérots qui suivirent Napoléon à travers l’Europe et dont les survivants reçurent bien plus tard la médaille commémorative de Sainte-Hélène.
Christophe Étiévant aborde la seconde partie des accidents ferroviaires survenus pendant l’exploitation du réseau du Vivarais par les CFD. Sabotages, éboulements, incidents mécaniques et erreurs humaines sont décrits dans cette histoire inédite du rail en Ardèche et Haute-Loire.
Alain Amsellem évoque les crimes impunis de Victor Poumarat et son éloignement des Boutières ayant obtenu la citoyenneté américaine sans pour autant oublié son pays natal dont il sera le bienfaiteur.
Roger Dugua brosse le portrait de Marc Sauzet, professeur à la Faculté de Droit de Lyon, député de l’Ardèche sous la IIIe République.
Alain Amsellem rappelle la mémoire de « Lou Régis », scieur de long, personnage atypique des hautes Boutières.
Jacques Nury étudie, à partir d’archives privées, les conflits interminables entre les habitants du hameau de la Valette situé dans la commune de Saint-Martial.
Avec cet ouvrage, voilà une nouvelle page de l’histoire des Boutières que nous vous invitons à découvrir.
N°ISBN : 9782911584787
L'édition luxe n'est plus disponible

-EXTRAIT-
 
Installation d’un camp de Juifs au Cheylard.
L’arrivée de ces réfugiés dans la capitale des Boutières excita la curiosité des habitants et leur entrée dans l’avenue de Jagornac mériterait à elle seule un tableau car la vue des deux soutanes au milieu des juifs provoqua quelques réflexions désagréables et peu charitables. On ne savait pas d’ailleurs si ces provocateurs en avaient contre les Juifs, les soutanes ou les Allemands. Tous cesréfugiés juifs furent installés à l’École supérieure de garçons située au quartier de Jagornac. Ils étaient plus de 300 hommes, peintres genre Montparnasse,cinéastes, un musicien de jazz, banquiers ou encore le fournisseur d’or de la maison Legros, mais aussi bourgeois et commerçants.
Au Cheylard, tous ces réfugiés se plaisaient à dire qu’ils étaient en sécurité dans nos montagnes ardéchoises. Dans ses notes sur Le Cheylard, PhilippeHéritier mentionne qu’il a rencontré dès le lendemain de leur arrivée,« Kainer, réfugié allemand et peintre célèbre, marié à une juive mais qui avait quitté son pays par crainte d’être arrêté par les nazis ».
À peine installé à l’école de Jagornac, le campement s’organisa.Les Juifs déménagèrent les bureaux des classes pour installer sur cet ameublement de fortune leurs commerces,l’un d’entre eux proposait des lames Gillette, un autre des plumes, un autre encore des dessins à l’encre de chine… Bientôt se formèrent des groupes et pour passer le temps certains proposèrent des sujets de conférences inscrits en allemand sur les tableaux noirs avec des thèmes aussi surprenant que : « J’ai travaillé en Amérique » ou encore annonçant des cours d’électricité. La cour intérieure de l’école était devenue en quelques jours la cour des miracles...

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